On parle beaucoup du DPE et des performances énergétiques des biens immobiliers. Pourtant, plusieurs enquêtes ont mis en lumière que certains ménages ne connaissent pas les performances de leur logement, même s’ils l’occupent depuis longtemps.
La classe énergétique, cette inconnue
Le suivi sur un an réalisé par l’Onpe (Observatoire national de la précarité énergétique) auprès de 30 ménages en situation de précarité énergétique a mis en évidence que, paradoxalement, les trois quarts d’entre eux ne connaissent pas l’étiquette DPE du bien occupé. Le diagnostic a parfois été perdu, non transmis ou encore non réalisé. L’obligation de fournir un DPE date en effet de 2007. Or, 30 % des Français habitent la même adresse depuis plus de 20 ans et n’ont donc pas de DPE. Les performances énergétiques de leur logement restent donc inconnues de beaucoup. Selon le baromètre Monexpert-renovation-energie.fr réalisé en octobre 2022, 53 % des sondés ne connaissent ainsi pas la classe de leur bien. Un autre sondage réalisé par Qualitel montre que, même pour un achat immobilier, un tiers des personnes interrogées reconnait ne pas s’être suffisamment intéressé au DPE. Des performances sur ou sous-estimées
De plus, lorsque qu’un ménage croit connaître la performance énergétique de son habitation, il s’en fait souvent une idée fausse. 13 % des personnes interrogées dans le cadre de l’étude Monexpert-renovation-energie.fr ont ainsi indiqué que leur bien a une étiquette A ou B, ce qui est très supérieur à la proportion de biens économes en énergie en France. À l’inverse, seuls 3 % des sondés estiment la classe de leur bien à F ou G, des classes pourtant beaucoup plus courantes dans le parc immobilier. Les diagnostiqueurs constatent néanmoins un intérêt croissant des Français pour la classe DPE de leur bien. Les performances énergétiques d’un logement deviennent en effet un critère d’achat important.