Les ventes de passoires énergétiques en hausse

Les Notaires de France constatent une augmentation des ventes de logements très énergivores. À leurs yeux, la tendance, que l’on impute souvent au durcissement de la réglementation sur les passoires énergétiques, est avant tout due à la réforme du DPE.

Plus de passoires énergétiques

Le dernier bilan publié par les Notaires de France confirme une tendance déjà observée par de nombreux professionnels de l’immobilier : le nombre de logements classés F et G en vente ou vendus est en forte croissance.

La part des logements énergivores vendus, 17% des transactions en 2022, a très fortement augmentée depuis le 3ème trimestre 2021. L’augmentation est particulièrement spectaculaire pour les biens immobiliers classés G.

Ils représentent au deuxième trimestre 2022 7% des ventes alors que leur part était de 3% au troisième trimestre 2021.

Des explications multiples

Pour le Conseil supérieur du Notariat (CSN), l’interdiction progressive de mettre en location les logements les plus énergivores qui débute dès 2023 « a pu accélérer la décision de vendre chez les détenteurs de ce type de logement ».

Ce durcissement réglementaire ne suffit cependant pas à expliquer la tendance pour les Notaires de France. Ces derniers soulignent en effet que la réforme du DPE, en modifiant les règles de calcul, a impacté la répartition des logements par classe énergétique.

La mise en œuvre du nouveau DPE a ainsi entrainé une forte croissance du nombre de biens classés F ou G. À tel point que le ministère de la Transition écologique a révisé ses estimations du nombre de passoires énergétiques à la hausse.

Les pouvoirs publics estiment ainsi que la France compte 5,2 millions de logements énergivores. 17% du parc immobilier serait classé F ou G, un pourcentage identique aux poids des passoires énergétiques dans les transactions.