Olivier Rolina
14/5/2025
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Confort d'été et réchauffement climatique : Pourquoi nos logements restent inadaptés

La Fondation Abbé Pierre alerte sur l'inefficacité des mesures actuelles, affirmant que les politiques publiques ne répondent pas suffisamment aux enjeux de confort thermique, devenu crucial pour la santé publique.

La Fondation Abbé Pierre alerte sur l'inefficacité des mesures actuelles, affirmant que les politiques publiques ne répondent pas suffisamment aux enjeux de confort thermique, devenu crucial pour la santé publique.

Des logements inadaptés au réchauffement climatique

Selon une étude menée par le syndicat Ignes et Pouget Consultants, seulement un logement sur dix est adapté pour offrir un confort d’été adéquat. Les millions de diagnostics de performance énergétique (DPE) réalisés depuis 2021 révèlent que la majorité des habitations ne sont pas prêtes pour les étés de plus en plus chauds. En effet, 55 % des Français ont souffert de la chaleur en 2023, avec des conséquences tragiques comme 5 000 décès dus à la canicule.

Inégalités et précarité énergétique

Les inégalités de confort thermique sont marquées : les appartements, souvent situés en milieu urbain, sont trois fois plus fréquemment trop chauds que les maisons individuelles. Les causes principales incluent une mauvaise isolation, l’absence de protections solaires et un manque de ventilation efficace. Ces problèmes sont partiellement abordés parle DPE, qui évalue aussi le confort d'été depuis sa réforme en 2021.

Des avancées encore insuffisantes

Bien que MaPrimeRénov’ permette de financer certains équipements pour améliorer le confort thermique, tels que les brasseurs d’air et les protections solaires, ces mesures sont jugées insuffisantes. La Fondation Abbé Pierre propose 25 actions pour améliorer le confort d’été, y compris la végétalisation des toitures et des revêtements réfléchissants. Elle appelle à intégrer le confort d'été dans les normes de décence des logements et dans les politiques de rénovation énergétique.

 

Les coûts sociaux et économiques de la chaleur

La surmortalité liée aux vagues de chaleur représente un coût important pour la société : entre 16 et 30 milliards d’euros pour la période 2015-2020, avec des prévisions alarmantes pour les années à venir. En France, le coût pourrait atteindre entre 7 et 12 milliards d’euros par an. La Fondation Abbé Pierre insiste sur la nécessité de réviser les politiques de rénovation énergétique pour inclure l’adaptation au changement climatique, afin de répondre efficacement à ce défi de santé publique.