Vers une reconnaissance du métier de diagnostiqueur immobilier ?

Avec la réforme du DPE et la nécessité de réhabiliter les logements, les diagnostiqueurs immobiliers vont-ils être enfin reconnus ? C’est l’opinion du président de l’Institut du management des services immobiliers, Henry Buzy-Cazeaux, dans le journal Capital.

 

La profession de diagnostiqueur immobilier est née en 1997, avec l’entrée en vigueur de la loi Carrez et le scandale de l’amiante. Les diagnostiqueurs provenaient alors majoritairement de l’immobilier et du bâtiment, mais pas seulement. Petit à petit, le législateur a voulu protéger les acquéreurs et locataires tout en renforçant la transparence dans le cadre d’une transaction immobilière. La liste des diagnostics immobiliers obligatoires, avant location ou vente, s’est allongée. Ensuite, les syndics et les copropriétaires ont aussi été concernées puisque le diagnostic technique global (DTG) de l’immeuble a été instauré. Les exigences de formation et de compétences des professionnels ont augmenté. La réforme du diagnostic de performance énergétique (DPE) pourrait achever de changer le regard porté sur le diagnostiqueur. Le DPE est désormais opposable tout en pouvant entraîner des obligations pour le propriétaire.

 

 

Dans une tribune publiée le 5 juillet dans Capital, Henry Buzy-Cazeaux écrit que le diagnostiqueur immobilier « était un parasite des actes immobiliers ». On lui attribuait les surcoûts de transaction ou de gestion immobilière. Or, désormais, il participe à la sauvegarde du climat et à la protection des habitants vis-à-vis des risques sanitaires. De parasite, le voici ambassadeur de la rénovation énergétique des bâtiments. La loi Climat et Résilience, en associant le DPE à une interdiction d’augmenter le loyer ou de louer, amplifie ce phénomène. Un bien immobilier énergivore risque d’être disqualifié ou, au minimum, dévalorisé. L’opérateur en diagnostic immobilier peut, avec un rapport, compromettre une cession, une location, ou bouleverser la situation dans les copropriétés. Longtemps méprisé par les professionnels de l’immobilier et critiqué par les particuliers, le diagnostiqueur pourrait être enfin reconnu. Son métier, quoi que récent, prend toujours plus de place dans la chaîne de l’immobilier. Cet expert, désormais, participe à la réussite d’un projet immobilier, à la lutte contre le réchauffement climatique, et à la diminution de la précarité énergétique.