Les estimations du DPE s’écartent de la réalité

Publié le 16/01/2024


Le Conseil d’analyse économique (CAE) a constaté qu’il y a de gros écarts entre la consommation énergétique des ménages et les estimations du DPE. Il préconise une refonte du diagnostic.

Les chiffres réels de la consommation énergétique

Le CAE a croisé les données DPE collectées par l’Ademe avec les dépenses énergétiques réelles des ménages issues des données bancaires des clients Crédit Mutuel Alliance Fédérale. Les résultats de l’étude montrent que les écarts de consommations entre un logement classé G et un bien A ou B sont en réalité moindres que les estimations du DPE. Selon le diagnostic, passer de la classe G à la classe A ou B permet presque de diviser l’énergie primaire consommée par 6. Mais en réalité, l’écart est de 86%, soit 6 fois moins que les estimations du DPE.

Les raisons de l’écart

Lorsqu’un bien est noté entre A et C, la consommation énergétique est supérieure aux prévisions du DPE. Au contraire, lorsque le logement est noté entre D et G, la consommation réelle des occupants est moindre que les chiffres avancés par le diagnostic. Ces différences s’expliquent aux 2/3 selon le CAE par le comportement des ménages. Ces derniers sont en effet plus attentifs à leurs dépenses quand ils savent que leur logement est énergivore. Ils feront au contraire moins attention et chercheront à avoir un meilleur confort si le logement est économe en énergie.

Mais le CAE souligne également que l’erreur de modélisation de la consommation théorique du DPE explique le tiers de l’écart entre estimation et réalité. Il préconise donc une refonte du DPE pour qu’il soit un indicateur plus fiable de la qualité d’un bâtiment. Une refonte d’autant plus importante que le DPE est actuellement l’outil central de pilotage d’une rénovation.


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