Valeur verte : le DPE a un réel impact sur le prix de vente d'un bien

Publié le 21/11/2018


La valeur verte est l'augmentation de la valeur nette grâce à la performance environnementale d'un bien, évaluée grâce au DPE (diagnostic de performance énergétique). En effet, le DPE a une réelle influence sur la vente d'un bien.

Le DPE, examen clé pour la vente d'un bien

Le DPE précise la performance énergétique d’un logement ou d’un bâtiment, en mesurant sa consommation d’énergie et ses émissions de gaz à effet de serre (GES).

Pour rappel, un bien a une étiquette énergétique A, B, C, D, E, F ou G. A étant le meilleur score et G désigne un logement très gourmand en énergie. L'étiquette varie selon la date de construction. Pour les biens récents, l'étiquette énergétique dépend de la règlementation thermique en vigueur, lors de la construction.

Ce diagnostic immobilier a plusieurs objectifs :
- informer le futur acheteur
- comparer différents logements entre eux
- inciter les propriétaires à effectuer des travaux d’économie d’énergie
- contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Depuis 2006, le rapport doit obligatoirement être joint à la promesse de vente d’un bien.

La loi Grenelle 2 a rendu obligatoire la mention de l'étiquette DPE sur les annonces immobilières. Mais plus d'un tiers des annonces ne respectent cette obligation.

Une maison énergivore (de classe C à G) sera vendue moins chère qu'une maison de classe A et B

Une étude des Notaires de France d'octobre 2018 a mis en évidence le fait que l'étiquette DPE a un fort impact sur la vente d'un bien. En effet, un bien avec une étiquette A ou B se vend plus cher qu'un bien classé F ou G.

Selon les régions, on note une hausse de 6 à 14% du prix du vente d'une maison classée A, B par rapport à D.

Par exemple, en Bretagne une maison classée A ou B se vend 14% de plus qu'une maison étiquetée D.

En Nouvelle Aquitaine, c'est 12% de plus pour une maison A, B qu'une maison classée D.

En Provence Alpes Côte d'Azur, on compte 9% d'augmentation sur le prix de vente d'une maison A, B par rapport à un bien type D. Dans cette même région, une maison de classe C coûte 3% de plus qu'un bien de classe D.

En toute logique, si la maison a une étiquette énergétique E, F ou G elle se vendra moins cher qu'un bien D. On constate une baisse du prix de vente par rapport à un bien étiqueté D allant de 2% (pour la Grande Couronne, en région parisienne) à 7% (en Bretagne) pour les maisons de classe E.
Quant aux biens F, G, la baisse du prix de vente est très conséquente : 4 % (sur la Petite couronne) à 16% (Occitanie et Pays-de-la-Loire).

Pour les appartements, l'écart de prix est moins flagrant. Les biens de classe A et B se vendent bien, mais les biens énergivores (classés C à G) n'accusent pas de forte baisse des prix.

Quelles leçons dégager de la valeur verte ?

Les propriétaires vendeurs ne doivent pas hésiter à engager certains travaux de rénovation pour améliorer les performances énergétiques de leur bien, avant la vente, quitte à demander des aides financières pour des travaux plus onéreux.

La rénovation énergétique est certes un investissement mais elle boostera à coup sûr la vente de votre bien. Comme le prouve cette étude sur la valeur verte, une maison de classe A ou B se vendra plus chère et plus facilement.


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