L’étiquette énergie du DPE révèle les inégalités socioprofessionnelles

Publié le 28/06/2021


Les Notaires de France soulignent le lien entre l’étiquette énergie du logement (DPE), la valeur verte et les inégalités socioprofessionnelles. Leur note de conjoncture d’avril compare les achats de logements par classe énergie et la catégorie socioprofessionnelle des acquéreurs.

 

Étiquette énergétique du DPE et valeur verte

 
L’étiquette énergie, c’est-à-dire le classement énergétique en fonction de la consommation d’énergie, doit s’afficher sur toutes les annonces immobilières. Cette célèbre étiquette est obtenue lors de la réalisation du DPE, avant location ou vente du logement. La valeur verte désigne l’augmentation de valeur liée à la performance énergétique et environnementale d’un bien comparativement à un autre bien. L’étiquette énergétique peut faire varier le prix de vente du bien en fonction de l’offre de logements. En effet, son affichage dans l’annonce permet aux acquéreurs de comparer la performance énergétique des biens mis en vente.
Étiquette énergie et inégalités socioprofessionnelles
La note de conjoncture d’avril des Notaires de France souligne les contrastes suivants :
    • Les acquéreurs « cadres supérieurs » sont sur-représentés pour les achats de logements classés A, B ou C (logements particulièrement économes en énergie) : 23 à 25%
    • Les acquéreurs « ouvriers » sont sous-représentés pour les achats de biens affichant une étiquette énergie A, B ou C : 7 à 9% alors qu’ils constituent 14% des acquéreurs toutes étiquettes énergétiques confondues (de A à G). Ces mêmes « ouvriers » sont sur-représentés pour les achats de passoires thermiques (étiquettes F et G)
    • Les acquéreurs « employés » représentent 14% des acquisitions de logements très économes alors qu’ils rassemblent 17% des achats toutes étiquettes confondues
Les professions dites intermédiaires constituent la part la plus importante des achats de logements toutes étiquettes confondues, de logements A, B, C et de logements F et G.
 

Réforme du DPE et rénovation énergétique

 
Les notaires se félicitent de la réforme du DPE et du déploiement des aides à la rénovation énergétique, notamment MaPrimeRénov’. D’après le notariat, l’évaluation plus lisible, le fait de s’affranchir des habitudes des occupants avec une méthode plus fiable, et la possibilité de cumul entre les aides financières devraient aider à résoudre cette problématique économique.

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