Le Défi Énergétique du Parc Locatif Privé : Entre Ancienneté et Passoires Énergétiques

Publié le 01/03/2024


À partir du 1er janvier 2023, le secteur du logement locatif privé enregistre un taux de 18,5 % de logements très énergivores, communément appelés "passoires énergétiques", comparativement à 15,7 % pour l'ensemble des habitations principales. Cette différence est attribuable aux particularités du parc locatif privé, majoritairement composé d'appartements (70 %) et caractérisé par une ancienneté plus marquée, une prédominance de petites surfaces, ainsi qu'une tendance à l'utilisation du chauffage électrique. Les détenteurs de ces biens immobiliers sont généralement d'âge mûr, avec 46 % d'entre eux âgés de 50 à 80 ans et 10 % dépassant les 80 ans. Environ la moitié des logements appartiennent à des propriétaires parmi les 20 % les plus aisés.

Les législations "Énergie et Climat" de 2019 et "Climat et Résilience" de 2021 ont établi un seuil minimal de performance énergétique pour les propriétés mises en location, soulignant l'importance de surveiller la performance énergétique du parc locatif privé, en mettant un accent particulier sur les passoires énergétiques (classées F et G selon le Diagnostic de Performance Énergétique, DPE).

Analyse Détaillée du Parc Locatif Privé

Le parc locatif privé, qui représente plus de 8 millions des 30 millions de résidences principales, se distingue nettement de l'ensemble des habitations par sa structure. Il est constitué à 69 % d'appartements et compte presque trois fois plus de logements de moins de 30 m². Ces logements sont en grande partie plus anciens, avec 37 % d'entre eux construits avant 1948, et sont majoritairement chauffés à l'électricité (52 %).

Les locataires de ces logements sont souvent issus de milieux modestes, avec 24 % appartenant au quintile le plus bas de revenus, tandis que les ménages plus aisés sont moins représentés.

Profil des Logements et des Propriétaires

Près de 1,5 million de logements dans le parc locatif privé sont considérés comme des passoires énergétiques au 1er janvier 2023, représentant 18,5 % du total. Cette proportion est en baisse par rapport à l'année précédente, indiquant une amélioration de la performance énergétique.

Les occupants des passoires énergétiques sont souvent des personnes seules et des ménages aux revenus modestes. Les propriétaires de ces logements sont majoritairement âgés, avec une concentration plus élevée de passoires énergétiques parmi les propriétaires les plus âgés.

Conclusion et Perspectives

Cette analyse met en lumière les défis spécifiques du parc locatif privé en matière de performance énergétique et souligne l'importance des récentes législations visant à améliorer la situation. Elle appelle à une attention continue sur les efforts de rénovation énergétique, particulièrement pour les logements classés comme passoires énergétiques, afin de contribuer à un habitat plus durable et économe en énergie.

 

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