Comment les bailleurs privés voient la rénovation énergétique ?

Publié le 12/12/2023


Le CIRED (Centre international de recherche sur l’environnement et le développement) a réalisé une enquête sous forme d’entretien auprès d’un échantillonnage de bailleurs privés afin de connaître leur vision de la rénovation énergétique.

Des profils diversifiés

L’enquête, menée de décembre 2021 à avril 2022, permet tout d’abord de distinguer 10 profils types de bailleurs qui ont des motivations différentes pour mettre un bien sur le marché locatif. Certains d’entre eux sont avant tout mus par des objectifs économiques. Ces catégories regroupent des professionnels de l’immobilier, des salariés à la recherche d’indépendance économique, des héritiers gérant activement leur patrimoine ou encore des investisseurs populaires. D’autres bailleurs ont des objectifs non économiques (professionnel du bâtiment, bailleur patrimonial ou à bas revenu et enfin conservateur) et cherchent avant tout à maintenir un patrimoine destiné à être transmis ou à limiter les pertes liées aux aléas de la vie. Enfin, le déçu et le retraité de l’immobilier ont des objectifs économiques, mais rencontrent des difficultés face aux exigences actuelles.

Des attitudes différentes face à l’exigence de rénovation

Chaque profil de bailleurs appréhende de manière différente la nécessité d’engager une rénovation énergétique. Un professionnel de l’immobilier aura ainsi tendance à vendre les biens pénalisés par un mauvais DPE pour racheter des logements à fort potentiel. L’héritier patrimonial actif et le bailleur patrimonial préfèrent en revanche s’engager sur des rénovations énergétiques de qualité afin de maintenir leur patrimoine sur le marché locatif. Pour certains, la rénovation ne se fera que s’il y a des aides. 50% des profils (le professionnel de l’immobilier, le salarié recherchant l’indépendance économique, l’héritier patrimonial actif, le bailleur patrimonial et le retraité de l’immobilier) sont ainsi susceptibles d’engager une rénovation. Pour d’autres (l’investisseur populaire, le bailleur a bas revenus et le professionnel du bâtiment), la rénovation dépendra des aides octroyées. Enfin, pour le conservateur et le déçus de l’immobilier, l’avènement de nouvelles exigences signe la sortie du marché locatif.


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