Accès public à la base de données des nouveaux DPE

Publié le 14/09/2022


Les diagnostics de performance énergétique (DPE) réalisés depuis le 1er juillet 2021 sont disponibles sur l’Observatoire DPE de l’Ademe. Cette base de données nous renseigne sur la performance énergétique des logements en France et sur les conséquences du nouveau DPE.
 

Mise à disposition des statistiques du nouveau DPE

Lorsqu’un diagnostiqueur immobilier réalise un DPE, les données sont enregistrées dans l’observatoire DPE de l’Ademe. Désormais, nous avons donc accès à des statistiques sur le nouveau DPE, mis en place le 1er juillet 2021. Pour rappel, le niveau de performance énergétique est maintenant évalué avec une nouvelle méthode de calcul 3CL pour tous les logements, à vendre ou à louer. Sans grande surprise, le nombre de passoires énergétiques (classe F ou G du DPE) est bien supérieur aux prévisions du ministère de la Transition écologique. Ainsi quatre logements sur dix seront interdits de location d’ici à 2024 si les échéances prévues par la loi Climat et Résilience sont maintenues. En revanche, en termes d’émissions de gaz à effet de serre (GES), 69% des logements ont une étiquette A, B ou C. Rappelons qu’avec le nouveau DPE, l’étiquette énergie / carbone est désormais double.
 

Disparités régionales en matière de performance énergétique

Au niveau national, les passoires thermiques représentent 17% du parc de logements, mais les disparités régionales sont très importantes. Il y a ainsi nettement plus de passoires énergétiques en Normandie ou en Bourgogne-Franche Comté qu’en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Pourtant en région PACA aussi, les ventes de logements énergivores augmentent alors que l’offre locative diminue. De nombreux propriétaires préfèrent vendre leur logement plutôt que d’avoir à le rénover pour pouvoir continuer à le louer. Dès 2025, les habitations les plus énergivores de la classe G ne pourront plus être mises en location.
 

Confort d’été, chauffage et ventilation

D’après les données de l’Ademe, 47% des logements souffrent d’une mauvaise isolation thermique. Le confort d’été est d’ailleurs insuffisant pour 31% des biens. Autrement dit, le bâtiment ne peut pas résister aux épisodes de forte chaleur. Les statistiques du nouveau DPE nous apprennent aussi que le chauffage constitue le premier poste de dépenses pour les consommateurs. Le système de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire a un effet évident sur la classe énergie du logement. Ainsi 53% des logements chauffés au fioul sont des passoires thermiques, 80% des biens chauffés au fioul affichent une étiquette E, F ou G. 77% des logements chauffés au charbon obtiennent une étiquette énergie G. Enfin l’absence de VMC, c’est-à-dire la ventilation naturelle par ouverture des fenêtres, est la première cause de déperditions thermiques. Les propriétaires de ces logements ont sans doute isolé la toiture et les combles, ce qui expliquerait le rôle de la ventilation dans les déperditions.

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