500 000 passoires thermiques pourraient sortir du parc locatif
Publié le 29/11/2022

Les bailleurs et l’interdiction de location des passoires thermiques
Pour défendre un nouveau calendrier, la fédération s’appuie sur une enquête réalisée auprès des propriétaires bailleurs. En effet, la FNAIM a interrogé 500 de ses professionnels qui sont actuellement sur le terrain. Les résultats sont les suivants :
- 32% se disent prêt à rénover pour louer un logement décent énergétiquement
- 31% choisissent de relouer en l’état même si le bien est très énergivore
- 26% déclarent avoir l’intention de vendre la passoire thermique
- 6% souhaitent opter pour la location de courte durée
Soit dit en passant, les locations Airbnb pourraient aussi être concernées finalement, mais nous y reviendrons ultérieurement. En tout cas, à partir de ces chiffres, la FNAIM déduit que près de 500 000 logements, actuellement loués, sortiraient du marché locatif d'ici à 6 ans.
Les logements les plus énergivores étant ceux dont la superficie est petite, l’achat sera aussi difficile à financer. En prime, il y a le problème de la rénovation des copropriétés, lesquelles abritent 63% des passoires thermiques du parc locatif. Dans environ 40% des cas, les travaux dépendent d’une décision prise en assemblée générale de copropriété. Quant aux freins à la rénovation, ils sont principalement financiers, mais également techniques.
Des pistes à explorer pour améliorer la rénovation énergétique
En ce qui concerne les logements en copropriété, la FNAIM propose de s’appuyer sur le plan pluriannuel de travaux. Le PPT concernera les grosses copropriétés dès 2023. Autre suggestion, rendre le DPE collectif ou DPE à l’immeuble opposable. Ce DPE deviendra prochainement obligatoire lorsque le permis de construire de l’immeuble a été déposé avant le 1er janvier 2013.
Enfin, la dernière piste consiste à mieux encourager la rénovation auprès des ménages qui sont propriétaires occupants. Actuellement, la loi Climat et Résilience cible essentiellement les biens à usage d’habitation du parc locatif dans le privé et dans le public.
Par ailleurs, pour financer les travaux de rénovation, le gouvernement pourrait développer des outils qui valorisent l’épargne des propriétaires. Il pourrait s’agir, par exemple, d’un produit d’épargne rénovation. Ce serait peut-être un dispositif plus efficace que MaPrimeRénov’ copropriété qui reste, à ce jour, très peu utilisée.
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